par Sophie MAXENCE
Plan de relance : AVA s’apprête à réaliser d’importants travaux
La structure a saisi l’opportunité du fonds d’aide de l’État aux refuges et associations de protection animale, pour proposer d’ambitieux projets de rénovation. Kosma Brijatoff, co-responsable de la structure, nous détaille les démarches entreprises.
Dans le cadre du Plan de Relance, l’État a décidé de consacrer 250 millions aux filières animales, dont 20 millions accordées aux refuges et associations. Deux axes ont été retenus pour l’attribution de ce fonds : une aide au financement des campagnes de stérilisation de chats ou de chiens errants, et une aide au financement de travaux ou d’équipements pour les refuges.
L’association AVA, Agir pour la Vie Animale, située en Seine-Maritime (76), s’inscrit dans ce deuxième type de projets. Après instruction de ses différents dossiers de demande de subvention par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), un premier chantier va débuter en septembre au refuge. Kosma Brijatoff, co-responsable de AVA, nous explique en détail les démarches entreprises.
Solidarité-Peuple-Animal : Quelles ont été vos principales motivations pour proposer vos projets dans le cadre du Plan de Relance ?
Kosma Brijatoff : Nous avons énormément de travaux à faire au refuge : nous avons donc proposé 14 projets à l’administration qui en a retenu 2. Nous avons détaillé l’ensemble des travaux que nous avons à réaliser dans les années à venir, afin de pouvoir obtenir les meilleurs financements possibles.
S.P.A : Quels sont les deux projets retenus ?
K.B : Il s’agit de la refonte de notre système d’assainissement et de la rénovation de plusieurs de nos parcs pour chiens.
S.P.A : Quelles sont, selon vous, les principales raisons vous ayant permis d’obtenir une aide ?
K.B : Premièrement, chaque projet était très détaillé et associé à des devis précis de prestataires en fonction de chantiers spécifiques. En aucun cas cela ne concernait les frais de fonctionnement de l’association, mais uniquement des travaux à réaliser. Deuxièmement, nous entretenons de bonnes relations avec la DDPP de notre département, ce qui nous permis d’échanger plusieurs fois au téléphone pour expliquer de vive voix la nature de nos projets, que l’on a également priorisés en fonction de nos urgences.
S.P.A : C’est important pour les associations de protection animale de développer des relations avec leur DDPP ?
K.B : Oui, c’est important de fonctionner main dans la main avec la DDPP de son département : c’est notre organe et autorité de contrôle, qui est également là pour nous aider en cas de besoins.
S.P.A : Quelles ressources avez-vous consacrées à la constitution de vos dossiers ?
K.B : Cela nous a pris environ deux mois car nous avions un nombre important de demandes : il a fallu déposer un formulaire Cerfa par projets, soit 14 au total, accompagnés d’un tableau récapitulatif de tous les montants demandés par les prestataires, et des différents devis. Pour mener à bien ce travail, deux personnes se sont mobilisées : le responsable technique de l’association, qui a identifié les prestataires compétents et disponibles, et moi-même. J’ai coordonné l’ensemble et rédigé les dossiers administratifs, relativement lourds.
S.P.A : Un accompagnement peut-il être utile pour effectuer ces différentes démarches ?
K.B : Oui bien sûr, en particulier pour les petites structures : ce peut être important d’avoir un appui extérieur, pour aider à définir et quantifier les besoins, et constituer le dossier administratif.
S.P.A : Quels conseils donner aux associations ?
K.B : Ne pas hésiter à soumettre des projets ambitieux et importants pour la rénovation des infrastructures en s’orientant sur deux axes : le bien-être des animaux et l’amélioration des infrastructures dans le cadre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Cela permet aux refuges d’être respectueux des nouvelles réglementations.