Article publié le 11 Septembre 2024 13:00:00
par Sophie MAXENCE

Les ateliers Parlons Chat se poursuivent avec de nouveaux thèmes

Destinés aux associations, ces ateliers proposés aux membres de Solidarité-Peuple-Animal par l’éthologue Brunild Ract-Madoux, visent à enrichir les compétences des bénévoles pour un meilleur accompagnement des chats.

La bonne nouvelle de cette rentrée : les ateliers Parlons Chat sont reconduits avec des nouveaux thèmes au programme. A la fin de l’année, deux ateliers seront ainsi proposés aux associations membres de Solidarité-Peuple-Animal. Le premier portera sur la gestion des chats errants et les relations avec les communes. Le deuxième atelier aura pour sujet le choix des adoptants, une étape décisive pour assurer le bien-être des chats et la réussite des adoptions.

Puis les ateliers se poursuivront en début d’année 2025. Les sujets des prochaines sessions peuvent d’ores et déjà être notés dans les agendas : Quelles solutions pour les chats des rues selon leur profil ? Comment accueillir un chat dans les meilleures conditions ? Comment accueillir des chattes et leurs petits ou des chatons orphelins ?

Proposés au tarif associatif de 20 euros, ces ateliers sont animés par Brunild Ract-Madoux, éthologue et consultante en comportement félin, en duo avec un expert invité en fonction des thèmes abordés. En juillet 2024, le premier atelier Parlons Chat, dédié aux associations, a été mené avec Sandrine Feuillet, comportementaliste félin et pet-sitter, sur le thème « Accueillir une famille de chats : mère et portée, fratrie seule et chaton orphelin ». « J’ai fait appel à une collègue qui a une expérience de terrain encore plus importante que la mienne, détaille Brunild Ract-Madoux. J’ai travaillé plusieurs années en refuge et j’effectue des missions ponctuelles auprès d’associations, tandis que Sandrine a créé et gère une association. Nous nous complétons par nos connaissances et notre expérience. »  L’objectif est ainsi de former les bénévoles, ou de leur permettre d’actualiser leurs connaissances, en leur apportant les dernières avancées de la recherche, tout en prenant en compte la réalité et les contraintes des associations.

L'engouement pour cet atelier, dont les inscriptions ont été rapidement complètes, témoigne du besoin croissant de ce type de formation. « Cet événement était vraiment une super initiative. J’en ai parlé à mes familles d’accueil et nous nous sommes inscrites. Il faut tout le temps se tenir informé des nouvelles connaissances. Tous les jours j’apprends, je me remets en question » détaille Eugénie, responsable de l’association Catmondou dans le Gard (30). Cette démarche est au cœur des ateliers Parlons Chats, qui offrent aux bénévoles une pause pour réfléchir collectivement à leurs pratiques. « Je me suis rendu compte, notamment sur les réseaux sociaux, que de nombreuses personnes se posaient des questions et que les réponses apportées n’étaient pas toujours adaptées parce qu’elles faisaient appel à des connaissances un peu anciennes sur le comportement » souligne Brunild Ract-Madoux.

Si l’éthologue apporte son expertise, elle laisse également toute la place à l’intelligence collective, car souvent, « il n’y a pas une seule méthode à appliquer mais plusieurs possibilités. » Ainsi, les ateliers Parlons Chats proposent des temps d’échange, avec les formatrices et entre les participants. « Ce ne sont pas des conférences, précise Brunild Ract-Madoux. Nous avons constaté lors de ce premier atelier que les bénévoles avaient un réel besoin d'échanger sur leurs expériences entre associations », ajoute-t-elle.

En permettant aux bénévoles de se former et de partager leurs pratiques, les ateliers Parlons Chat favorisent le développement de la prévention pour faire face aux problématiques animales. « En tant qu’association recueillant des jeunes chats, nous devons être extrêmement vigilents pour prévenir les problèmes des chats adultes, rappelle la présidente de Catmandou. En étant dans une démarche de formation continue, nous pouvons également être une ressource pour nos adoptants. Nous pouvons les aider ou les aiguiller vers un comportementaliste. Il s’agit d’une pratique relativement nouvelle qu’il faut contribuer à développer pour le bien être des chats. Les personnes qui font la démarche d’adopter en association ne le font pas par hasard. Nous sommes au contact de gens qui aiment les animaux et nous devons les informer sur les bonnes pratiques pour qu’elles puissent être, à leur tour, des relais auprès de leur entourage. »