Les refuges équins ont d'énormes besoins

La semaine dernière, nous nous penchions sur la problématique des équidés abandonnés. Des responsables d'associations équines inscrites sur la plateforme Solidarité-refuges nous en disent un peu plus sur leur combat quotidien...

Des postes de clôture, des piquets, du ruban, du bois pour les abris… Eh oui, quand on accueille 115 équidés (chevaux, poneys et ânes) comme le Refuge Equin de Terre Plaine (Yonne) il en faut du matériel ! D’où son inscription récente sur Solidarité-refuges, dans l’espoir de recevoir ces dons absolument indispensables. « Nous sommes le plus grand refuge de Bourgogne Franche-Comté, explique Marine, la fille de la présidente Marie Marge et la responsable des adoptions.

Une centaine de chevaux, ânes et poneys sont accueillis dans le refuge © Refuge Équin de Terre Plaine

Et nos chevaux sont sur site, pas en famille d’accueil. C’est un choix, car cela nous permet de les avoir sous surveillance et de les connaître par cœur. »

Des shetlands retrouvés attachés sur un parking

Le refuge dispose d'environ 100 hectares, dont beaucoup de prés en location, pour la plupart avec des abris - d'autres abris sont actuellement en construction. Seulement deux salariés et une dizaine de bénévoles aident au fonctionnement du refuge, « dont ma grand-mère qui fait les comptes ! »

Reconversion de chevaux de sport, abandons, saisies judiciaires… Les raisons expliquant l’arrivée des équidés sont variées. Il y a trois ans, ce sont des poneys shetland qui ont été retrouvés attachés à un poteau, sur un parking !

Véritable drame humain ou faux problèmes financiers

Sur les causes de l’abandon, les personnels du  refuge ne se permettent pas de jugement hâtif : « C’est parfois à cause d’un drame humain, par exemple une femme dont le mari vient de décéder brutalement. »

Pour autant, Marine n’est dupe : « Parfois, les gens nous disent « j’ai des soucis financiers, je ne peux plus entretenir mon cheval de 20 ans… » et on apprend ensuite qu’ils ont racheté un cheval de 5 ans ! »

Vigilance quant aux familles d'accueil

Au Ranch Biouty, autre refuge équin situé en Saône-et-Loire, on récupère beaucoup d’équidés « en sale état, y compris en provenance de centres équestres », déplore Dominique Auguy, présidente-fondatrice de cette petite association créée en 2011. « Nous louons 17 hectares de prés et nous avons actuellement 30 chevaux, poneys et ânes, explique-t-elle. J’en place de temps en temps en famille d’accueil… mais avec une immense vigilance,  car certaines personnes, en dépit d’un contrat signé, montent les chevaux ou les enferment dans des boxes ! C’est pourquoi, dans tous les cas, les chevaux restent la propriété de l’association. » 

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