« Les associations font un travail d’utilité publique et de pédagogie »

Madame et Christophe Beaugrand ©Instagram Christophe Beaugrand

À l’occasion de l’édition 2024 de la Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie, le parrain de l’événement, le journaliste et animateur Christophe Beaugrand, renouvelle son engagement pour cette cause qui lui tient à cœur. Entretien. 

L’édition 2024 de la Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie (JMA) est fixée au samedi 29 juin, soit une semaine avant le grand départ en vacances des Français. Le journaliste et animateur Christophe Beaugrand est parrain de l’événement depuis 2020. Cette année encore, il renouvelle son engagement afin de diffuser un message clé dans la lutte contre ce fléau, celui de l’engagement et de la responsabilité que représente l’acquisition d’un animal de compagnie. Maître de Madame, une berger australien, et de Smocky, un jeune chat adopté en association, Christophe Beaugrand considère ses petits compagnons comme des membres à part entière de sa famille.

Le fer de lance de Solidarité Peuple Animal est la promotion des adoptions responsables dont les grands principes sont réunis dans la Charte du Maître Responsable. De l’identification à la stérilisation, en passant par l’éducation, les soins, la sécurité et l’amour, 15 points clés et besoins essentiels de l’animal y sont inscrits. Un document à retrouver sur le site dédié de la JMA, à ne pas hésiter à procurer à tout nouvel adoptant !

Solipa : Pourquoi avez-vous décidé de poursuivre votre engagement contre les abandons d'animaux de compagnie en tant que parrain de l'édition 2024 de la JMA ?
Christophe Beaugrand : Cette cause me tient particulièrement à cœur. Malheureusement, les chiffres montrent que la France fait partie des mauvais élèves. Il faut bien réfléchir avant de choisir un animal et toujours penser à son bien-être. Si on n’est pas sûr de pouvoir lui offrir un cadre de vie agréable et de bons soins de façon pérenne, alors il ne faut pas prendre d’animal. Les animaux ne sont pas des objets, ce sont des êtres vivants qui font partie de la famille. Décider d’acquérir un animal est donc une vraie responsabilité. C’est vraiment ce message qu'il faut marteler.

Solipa : On estime que 300 000 animaux sont abandonnés chaque année en France, soit 1 animal toutes les 2 minutes et 720 par jour : que vous inspirent ces chiffres ?
C.B : Cela me semble gigantesque. Je ne vois même pas comment c’est possible. Évidemment, il peut y avoir des accidents de la vie qui font qu’on est contraint de se séparer de son animal. À ce moment-là, il faut le faire correctement auprès d’un refuge ou d’une association. Mais beaucoup d’abandons sont aussi dus à des attitudes irresponsables : par exemple, les gens qui ne stérilisent pas leur chat et se retrouvent avec des chatons dont ils ne savent pas quoi faire et les délaissent dans la rue ou sur un terrain vague. On sait aussi que les départs en vacances sont des périodes de recrudescence d’abandons, simplement parce que des personnes veulent partir plus librement sans leur animal. Or, il faut absolument intégrer le fait qu’avoir un animal, c’est aussi des contraintes. Il y a beaucoup de pédagogie à faire à ce sujet.

Solipa : Auriez-vous un message pour les associations qui se battent chaque jour pour recueillir les animaux abandonnés et tenter de leur trouver un nouveau foyer ?
C.B : J’ai une profonde admiration pour toutes celles et ceux qui se mobilisent sur ce sujet. Bravo à toutes ces associations et je lance un appel aux personnes qui veulent un animal : allez dans les refuges et les associations. J’ai adopté mon chat dans une petite association du 91, Cara-Pattes, dont j’avais entendu parler par des amis communs. Il faut payer des frais d’adoption pour compenser les frais vétérinaires, mais cela reste peu élevé. Il faut également laisser un chèque de caution pour la stérilisation de l’animal afin d’éviter la prolifération d’animaux errants. Enfin, c’est toujours bien d’arriver le jour de l’adoption avec des boîtes de pâtée et des paquets de croquettes pour passer le témoin aux autres animaux qui restent. Tous ces gestes permettent de responsabiliser les adoptants. Les associations de protection animale font un travail indispensable, à la fois d’utilité publique et de pédagogie.