par Natalie PILLEY
Maxime, agent de fourrière au service des animaux abandonnés
On l’ignore trop souvent, mais les agents de fourrière jouent un rôle essentiel dans la protection animale. Un bel exemple avec Maxime, 23 ans, qui a commencé par le bénévolat et nous explique son engagement.
Nous avons rencontré Maxime au Refuge de l’espoir SPA de Pierrelatte et du Tricastin, dans la Drôme. Ce refuge, qui vient de s’inscrire sur la plateforme Solidarité-refuges et que nous vous présenterons sur le blog la semaine prochaine, est directement intégré dans les murs de la fourrière, elle-même gérée par le Syndicat intercommunal du Tricastin. C’est ce qui permet au refuge de fonctionner, car les terrains et bâtiments sont fournis gracieusement par le Syndicat. Mais les animaux ne sont pas mélangés : il y a un chenil et une chatterie « fourrière », juste à côté de ceux du refuge lui-même, mais indépendants.
Tous les chiens et chats trouvés ou abandonnés sur la voie publique sont amenés à Pierrelatte par les agents de la police municipale ou de la mairie. Ils sont accueillis par Maxime, qui a été embauché comme agent de fourrière alors qu’il était… bénévole au refuge ! « J’ai toujours adoré les animaux, nous explique-t-il. Depuis tout petit, j’ai eu des chiens, des chats… J’ai fait mon stage de 3ème chez un véto, un bac S. Mais bon, je savais que je ne pourrais pas faire des études de véto, trop difficiles ! Devenir bénévole au service des animaux abandonnés, c’était une première étape.
Bénévole avant d'être salarié
Au bout de trois semaines, j’ai eu l’opportunité de remplacer l’agent de fourrière précédent, qui partait. Je suis donc rémunéré par le Syndicat intercommunal. Et il y a du travail, parce qu’il y a tout de même 40 communes ! En 2019, nous avons vu passer en fourrière 550 chats et 111 chiens. »
Les animaux restent 8 jours ouvrés en fourrière : « C’est le délai légal qui nous permet de rechercher le propriétaire, explique Maxime. C’est l’une de mes missions : je passe pas mal de temps sur les réseaux sociaux, on a une page Facebook bien suivie et connue, où je mets des photos de l’animal, et je fournis mon numéro de téléphone portable de fonction pour être rapidement joignable. »
Jamais d'euthanasie !
Une fois le délai expiré, le Refuge de l’espoir prend le relais, grâce à une convention avec la fourrière. Un atout de taille pour les animaux récupérés ! « Il n’y a donc jamais d’euthanasie, c’est la politique du refuge, se réjouit Maxime avec un large sourire qui en dit long sur la sincérité de son engagement, malgré son jeune âge. Aucun animal n’est laissé de côté, le refuge récupère tout, quel que soit l’âge ou la race. Y compris les chiens catégorisés. Le refuge devient officiellement le nouveau détendeur de l’animal et pourra ensuite le proposer à l’adoption ».
Les journées de Maxime sont bien occupées : le matin est consacré aux soins, au nettoyage, à la désinfection… « On est très à cheval là-dessus ! On désinfecte nos chaussures à chaque entrée dans la chatterie, tous les jours on lessive les murs, les meubles sont retournés, les tissus lavés… C’est un travail difficile et un peu ingrat, certes, mais il est indispensable. »
Voir l'évolution des animaux
Amoureux des animaux, dynamique et généreux, Maxime se dit comblé par son emploi d’agent de fourrière : « J’adore le contact régulier avec les animaux. Et puis c’est gratifiant de voir leur évolution, leur état après deux mois passés chez nous. Les rendre heureux, c’est ça qui me rend heureux ! »
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