par Sophie MAXENCE
Et si vous deveniez parrain ou marraine d’un cheval ?
Eva, une "mamie" de 30 ans attend un parrain ou une marraine au Refuge des oubliés
Le Refuge des oubliés dans le Morbihan (56) fait appel aux membres de Solidarité-Peuple-Animal : l’association recherche des parrainages pour l’aider à prendre soin d’une quarantaine d’équidés au passé douloureux.
C’est un défi de taille que s’est lancé le Refuge des oubliés depuis quelques années : créé en 2014, cette association aujourd’hui installée dans le Morbihan (56) accueille principalement des équidés en état d'urgence absolue afin de les soigner et de leur offrir un nouveau cadre de vie ainsi que toute l’attention qu’ils méritent.
« Nos animaux sont issus de sauvetages et ont des histoires différentes, explique Catherine, bénévole depuis 2017 au sein de l’association. Le plus souvent, il s’agit de chevaux laissés à l’abandon à qui il manque de nombreux soins (dentiste, vermifuge, nettoyage de plaie…). Il y a aussi des animaux victimes de maltraitance physique ou encore en manque d’espace ou d’infrastructures adaptées… Ce sont souvent des particuliers qui nous contactent pour nous signaler la présence d’un animal négligé, ou bien d’autres associations qui connaissent notre structure. »
Des pensionnaires longue durée
Dès leur arrivée au Refuge des oubliés, les équidés sont soignés. « Une fois remis en forme, un bilan vétérinaire est effectué. Si ce dernier est satisfaisant, l’adoption peut alors être envisagée. Malheureusement, l’état de santé de certains de nos pensionnaires ne permet pas l’adoption. Ils restent donc à la charge du refuge » détaille l’association.
Peu d’équidés ont ainsi vocation à quitter le refuge, et pour ceux qui le peuvent, l’association se montre très vigilante. Elle ne souhaite pas que les erreurs du passé se répètent. « On insiste sur le fait que ces animaux, chevaux ou ânes, ont des besoins particuliers en termes de structures, boxes, taille de terrain… souligne Catherine. On explique également qu’il s’agit, le plus souvent, d’animaux qui ont des problèmes de santé, donc l’aspect financier pour les soins vétérinaires n’est pas à négliger, en plus des soins courants. Il faut que les gens soient bien conscients de tout ça. »
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L’importance du parrainage
Pour continuer à prendre soin de ses animaux qui restent au refuge, l’association a donc le plus souvent recours aux parrainages. « Nous cherchons à développer ce système, d’autant plus que nous traversons une période difficile à cause de la crise sanitaire, explique Catherine. En temps normal, nous organisons différents événements comme des vide-greniers pour récolter des fonds. Mais beaucoup de ces manifestations ont été annulées ces derniers temps. Heureusement nous avons des aides de la Fondation 30 millions d’amis et de la fondation Brigitte Bardot, mais cela ne couvre pas tous nos frais. Prendre soin d’un cheval, ça coûte beaucoup d’argent ! »
Comment ça marche ?
Le refuge des oubliés propose ainsi de parrainer un animal sous forme d’un don mensuel de 15 euros par mois, qu’il est possible d’arrêter à tout moment. Cela permet de venir en aide à un animal en participant aux soins apportés à l'équidé, c’est à dire les « soins vétérinaires, vermifuges, identification, castration pour les mâles, et bien sûr nourriture de qualité en abondance... » détaille l’association.
Mais « un parrain par animal ne suffit pas à couvrir tous les frais, fait savoir Catherine. Il peut donc y avoir plusieurs parrains pour un même animal. Plus on aura de parrains, mieux c’est !». Actuellement l’association accueille 30 équidés (chevaux et ânes) au refuge. Parmi eux, 22 ont déjà des parrains et marraines et d’autres attendent encore leurs bienfaiteurs.
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Créer du lien
Au-delà de l’aspect financier, le parrainage est aussi une manière de développer un lien particulier avec un animal : « tous les deux mois, j’envoie des photos et des nouvelles aux parrains raconte ainsi Catherine. On s’engage à donner des nouvelles régulièrement. Par ailleurs, les parrains peuvent venir voir l’animal au refuge s’ils le souhaitent, en prévenant à l’avance de leur venue pour qu’on puisse s’assurer de la présence d’un bénévole pour les accueillir. »
Pour Catherine, le parrainage a une dimension affective qui profite à tous : « nos protégés sont des animaux dont on s’est mal occupés et qui n’ont pas été soutenus. Ça fait donc plaisir quand des gens s’intéressent à eux et demandent des nouvelles. De plus, cela nous permet de tisser des liens avec les parrains et les marraines. En tant que bénévole, c’est important ! »