par Katia RENARD
Une charte, 15 engagements pour être un maître responsable
A l’occasion de la Journée mondiale contre l’abandon, qui se tient samedi 27 juin, Solidarité-Animal publie une charte du maître responsable. Ce document rassemble 15 engagements que chaque candidat à l’adoption (ou propriétaire d’un animal) doit prendre envers l’animal qu’il fait entrer dans sa famille. Autant de vœux d’union, à prononcer ou à renouveler, pour lui montrer combien on l’aime et combien il compte.
Adopter un animal de compagnie est une responsabilité. Un engagement pris au long cours qui unit sa propre vie à celle du chat, du chien, du rongeur, du furet… que l’on fait entrer dans son quotidien, son foyer, sa famille. A l’occasion de la Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie, , Solidarite-Animal, qui en est l'organisateur, a créé une « charte du maître responsable » que tout adoptant et propriétaire d’un animal devrait signer. Comme la promesse de tenir 15 engagements fondamentaux vis-à-vis de son animal afin que sa vie à nos côtés soit digne de l’amour qu’il nous donne.
Une décision réfléchie et d'adulte
« Faire entrer un animal dans sa famille n’est pas et ne doit pas être une décision anodine, explique Katia Renard, présidente de l’association Solidarite-Animal et fondatrice de la Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie. Elle doit découler d’une réflexion profonde, en famille, de ce que représente la responsabilité d’une telle ‘charge’. C’est pourquoi en aucun cas un enfant ne peut prendre seul cette décision. Car il ne pourra assumer seul, en tant que mineur, ce que représente légalement, financièrement et quotitidennement la propriété d’un animal. »
C’est pourquoi elle a imaginé une charte qui rassemble 15 engagements que devrait « signer » tout candidat à l’adoption. Ces engagements concernent aussi bien la santé, le confort, le bien-être que l’on doit à son animal, que sa stérilisation, son identification ou encore son éducation qui lui permettent de trouver sa place dans la société des hommes.
Identifier pour assumer
« L’identification est obligatoire en France, pourtant encore nombreux sont les maîtres qui s’en dispensent, comme s’ils n’assumaient pas d’en être les propriétaires, poursuit la journaliste. C’est surtout vrai pour les chats qui sont les parents pauvres de l’identification. Si bien que lorsqu’ils sont perdus, ce qui arrive plus souvent pour eux car ils sont rarement tenus en laisse, ils atterrissent dans les fourrières où ils ne peuvent pas rejoindre leur foyer car sans identité. Pour une partie d’entre eux, cela se termine par la case refuge ou pire l’euthanasie… »
Stériliser pour contrôler
La stérilisation est aussi un engagement primordial. Elle garantit le contrôle des naissances, surtout des chats. « Si on ne se destine pas à l’élevage, il est plus raisonnable de faire stériliser son chat car chaque printemps des centaines de chatons naissent sans contrôle et c’est un poids pour les associations qui doivent les recueillir, parfois les biberonner pour les proposer à l’adoption, développe-t-elle. On n’imagine pas mais au-delà du drame, c’est un coût terrible qui pèse sur des structures déjà financièrement en danger car il faut tous les faire vacciner, identifier puis stériliser avec de pouvoir les proposer à l’adoption. Cette insouciance met en péril tout un secteur de la protection animale qui agit dans l’ombre sans moyens pour capturer les chats errants, les faire stériliser avant de les relâcher sur site. Donc, ne pas faire stériliser son chat, c’est irresponsable. »
Une signature pour s'engager
La charte du maître responsable est donc un rappel des engagements que l’adoption représente et place chacun en face des responsabilités qu’il doit prendre envers son animal, entièrement dépendant de son maître.
Chacun peut aller la lire et la signer sur le site de la Journée mondiale contre l’abandon, que ce soit pour s’informer avant d’aller adopter ou, au contraire, pour signer 15 engagements qu’il prend – ou renouvelle – vis-à-vis de lui…
La charte du maître responsable
1. Je ne t’adopte pas sur un coup de tête. Que je l’achète ou le reçoive gratuitement, l’adoption d’un animal de compagnie est un acte mûrement réfléchi. L’adoption est un engagement.
2. Je t’identifie. L’identification est obligatoire en France pour les chats et les chiens. Je respecte la loi en lui donnant une identité. C’est la preuve de mon engagement et une assurance de le retrouver en cas de perte, de fugue ou de vol.
3. Je te fais stériliser. Si je ne suis pas un éleveur, la stérilisation est une garantie contre les portées non désirées, causes de nombreux abandons.
4. Je veille sur ta santé. J’assure à mon animal un contrôle vétérinaire régulier, le fais vacciner et soigner quand il est malade ou accidenté.
5. Je pourvois à ta nourriture et à ta boisson, en quantité et en qualité. Je lui fournis plusieurs repas par jour, sans manque ni excès afin de répondre aux besoins liés à son espèce, son âge et son état de santé.
6. Je pourvois à ton confort et à ton bien-être. Je m’engage à lui fournir un lieu de vie qui lui procure sécurité et confort.
7. Je ne t’ignore pas. Je dois procurer à mon animal des activités, des contacts avec ses congénères et avec les humains de la famille et hors de celle-ci.
8. Je t’emmène en vacances avec moi. L’adoption d’un animal est un engagement sur toute l’année. En cas d’impossibilité de l’emmener en vacances, le maître s’engage à confier sa garde à une personne responsable, à titre gratuit ou onéreux.
9. Je t’éduque. L’éducation permet à un chien de vivre en harmonie avec ses congénères et les humains, quel que soit son âge.
10. Je respecte la loi et les décisions locales concernant ton espèce. Le respect des lois évite de s’exposer à des poursuites qui pourraient nuire au devenir de son animal (port de la muselière, ramassage des crottes, aboiements…).
11. Je ne t’exploite pas. Soit dans des activités illégales de combats, paris et spectacles qui nuisent à son bien-être, sa sécurité et sa survie.
12. Je ne te fais pas euthanasier par confort. L’euthanasie est un acte qui se décide en concertation avec le vétérinaire afin d’abréger les souffrances tant psychologiques que physiques de l’animal uniquement.
13. Je ne te maltraite pas. Volontairement ou involontairement, la souffrance faite à un animal est un acte de cruauté puni par la loi. Si la maladie expose l’animal à la souffrance, le vétérinaire doit tout mettre en œuvre pour la soulager.
14. Je ne t’abandonne pas. L’abandon, autre que pour des motifs impérieux et auprès d’un refuge, est un acte de maltraitance puni par la loi.
15. Je t’aime. En assurant quotidiennement à mon animal des moments de partage, d’échange et d’activité avec des congénères, ma famille et moi-même.