par Sophie MAXENCE
La saison des brocantes est lancée
L'association lors de la réderie de Belloy sur Somme, le 1er mai 2022 © Chats errants-Val de Nièvre
Après deux années émaillées de restrictions liées à la crise Covid, les brocantes et vide-greniers battent à nouveau leur plein pour le plus grand soulagement des bénévoles des Chats errants - Val de Nièvre qui, à l’instar de beaucoup d’associations, comptent sur ces activités pour constituer un complément de revenu.
« L’organisation des brocantes nous permet surtout d’avoir des rentrées d’argent, nous répond en préambule Élisabeth Petit, bénévole à l’association les Chats errants - Val de Nièvre située dans le département de la Somme (80). Créée le 31 mars 2021, cette nouvelle association multiplie les actions pour trouver des ressources afin de financer les stérilisations des chats qu’elle prend en charge. « Les ventes nous permettent de faire entrer un peu d’argent dans nos caisses, car nous fonctionnons uniquement avec des dons et en ce moment, il n’y a pas grand-chose » poursuit la bénévole. Les temps sont d’autant plus difficiles que, comme beaucoup d’autres associations, les Chats errants - Val de Nièvre subit encore les effets de la crise sanitaire. « L’année dernière, à cause du Covid, on n’a pas pu faire autant de brocantes qu’on l’aurait voulu, c’est aussi pour ça que cette année on tape fort » détaille Élisabeth Petit.
En effet, entre avril et début octobre, l’association Chats errants - Val de Nièvre a prévu une dizaine de vide-greniers. Dans la Somme, on parle plutôt de réderie, un terme typiquement picard qui désigne tout à la fois les marchés aux puces, la brocante, le vide-grenier ou la braderie. L’association profite ainsi d’une culture de la brocante ancrée et développée sur son territoire. « Cela nous permet de rencontrer des gens et de mieux faire connaître notre association, explique Elisabeth Petit. Il y a aussi des personnes qui viennent nous voir lors des brocantes pour nous demander d’intervenir auprès de chats errants qu’ils ont trouvé dans leur jardin. » Les bénévoles de l’associations ont également eu l’idée d’installer un « toutou bar » qui fait le bonheur des passants. « C’est le compagnon de la présidente de l’association qui a construit ce bar, commente Elisabeth. Ça plaît sur les réderies, surtout aux personnes qui viennent avec leurs chiens. » L’association attire ainsi des passants, particulièrement ceux qui peuvent être sensibles à la cause animale.
Mais l’organisation de brocantes demande beaucoup d’énergie aux bénévoles qui ne manquent pas de travail par ailleurs. « Au tout début nous n’étions que deux à nous occuper des brocantes, avec de temps en temps quelques personnes qui venaient nous aider. Mais il faut avouer que c’est fatiguant. Il faut récupérer les objets que l’on va vendre, issus le plus souvent de dons de personnes qui nous suivent sur Facebook, les charger dans les voitures, être sur place à 6 heures du matin, décharger, exposer, remballer le soir… Et puis on n’a plus 20 ans ! C’est très agréable à faire mais heureusement que maintenant nous avons des bénévoles supplémentaires qui viennent nous aider, sinon on ne tiendrait pas le choc » affirme Elisabeth Petit.
D’autres associations ont également fait le choix de délocaliser leurs brocantes… sur internet. C’est notamment le cas de la SPA vauclusienne qui, en plus des nombreux vide-greniers qu’elle organise, a créé une page de vente en ligne sur le site de seconde main Vinted. Une bonne idée pour diversifier ses activités et profiter des possibilités offertes par le numérique.