par Katia RENARD
Le bel élan de solidarité pour Cawotts
Pour la rottweiler que le refuge accueille depuis 6 ans, l’équipe d’Ava refuge a lancé sur Solidarité-refuges un appel à la générosité afin de collecter des boîtes de pâtée de haute qualité. Leurs attentes ont été plus que comblées !
L’histoire a commencé tristement, par une nouvelle postée sur la page facebook d’Ava refuge qui indiquait que Cawotts, la rottweiler hébergée depuis six ans, était en récidive du cancer qui l’avait frappée l’an dernier. Une opération pour retirer les mélanomes malins achromiques avait laissé espérer un sursis, voire une guérison puisque la chienne avait retrouvé toute son énergie.
Mais un an plus tard, le mal a ressurgi, plus virulent, et ne laisse malheureusement plus d’espoir à l’équipe des soigneurs du refuge qui offre une alternative à l’euthanasie à tous les chiens et chats âgés, en fin de vie ou dont les maîtres ne veulent plus. Le verdict des vétérinaires qui suivent Cawotts est cruel : les tumeurs ne sont pas opérables et l’espérance de vie de la rottweiler est d’un mois ou deux tout au plus.
Mais pour lui permettre de finir sa vie dans les meilleures conditions, Cawotts a besoin d’une alimentation particulière, uniquement de la pâtée. Les tumeurs sont en effet localisées dans sa gueule. Une alimentation solide, comme des croquettes, risquerait de la blesser et de la faire saigner ce qui est un facteur d’accélération et de propagation des tumeurs. En outre, une alimentation appétente, riche en protéines et pauvre en céréales, hautement digestible permettra à Cawotts de ne pas s’affaiblir trop vite et de pouvoir profiter de l’amour de ses soigneurs.
Cette nourriture a cependant un prix, au-dessus des moyens d’un refuge, d’autant plus que le gabarit de Cawotts implique des rations importantes (plus d’un kilo par jour). C’est pourquoi AVA a fait appel à Solidarité-refuges et à ses membres généreux. Et ça a marché ! Cawotts a reçu plusieurs colis remplis de belles et bonnes boîtes de pâtée qui font son bonheur et celui de Flora, qui l’a accueillie en famille d’accueil afin de lui offrir la chaleur d’un foyer pour ses dernières semaines de vie. « J’ai créé ma structure de pension canine il y a peu de temps et, en ce moment, c’est un peu creux, explique-t-elle, du coup j’ai proposé au refuge d’accueillir Cawotts. » Une décision en pleine conscience pour cette professionnelle des chiens qui connaît le passé de mordeur de la chienne. « Elle a mordu à plusieurs reprises des humains, elle a son petit caractère qui réclame des précautions et ajustements, poursuit la jeune femme. Chez nous, on a l’habitude et on reste à l’écoute. »
Arrivée depuis quelques jours dans la maison de Flora, Cawotts qui n’a jamais connu de vie familiale (elle est arrivée vers un an et demi au refuge) s’est montrée très curieuse au début et commence à s’adapter. « Elle nous observait beaucoup, raconte Flora. Elle mettait la tête dans la machine à laver par exemple ou passait son temps dans le Kennel pour se reposer. Cela devait lui rappeler la niche du refuge. Mais depuis deux jours, elle a compris que le dodos et matelas étaient très confortables et pratiques pour avoir des câlins (car dans le Kennel, elle en défendait l’accès). Du coup, elle ne va plus dans le Kennel et a partagé des nuits avec Martin, un pensionnaire qui est reparti depuis. »
Cawotts semble apprécier cette nouvelle vie, même si elle sera de courte durée. « En même temps, ce type de maladie réserve des surprises, espère encore Flora, bonnes et mauvaises, mais on peut imaginer qu’elles seront bonnes… »
D’autant plus que les boîtes affluent au refuge suite à l’appel. « Il en arrive tous les jours, s’enthousiasme Flora. On va pouvoir faire face. »