par Katia RENARD
Six conseils avant de devenir bénévole dans un refuge
Les refuges et associations de protection animale traversent une période particulièrement difficile. Fin des contrats aidés, hausse des abandons, importante charge de travail… Ils ont désormais besoin de faire appel à des volontaires pour leur donner un coup de main. Et si c’était vous ? Six conseils avant de vous engager…
C’est décidé, vous voulez aider un refuge ou une association de protection animale. Mais la tâche peut s’avérer difficile si vous n’êtes pas organisé. Nous avons balisé pour vous six étapes afin que votre envie d’aider les animaux ne s’éteigne pas devant les obstacles recontrés…
1-Trouvez un refuge qui a besoin de vous
Il faut bien le reconnaître : il est difficile de trouver des refuges qui ont besoin d’aide. Non pas qu’ils n’ont pas de besoins, mais ils sont difficiles à joindre et font rarement connaître leurs besoins, qui sont pourtant réels.
La toute nouvelle plateforme solidarité-refuges a été créée pour faciliter la mise en relation des bénévoles qui cherchent un refuge à aider avec les refuges ou associations qui recherchent de l’aide. Pour cela, il suffit de consulter les annonces afin d’entrer en contact avec les structures qui ont fait connaître leurs besoins, ou de s’inscrire pour que votre profil soit consulté. Vous pouvez même poster votre annonce pour préciser l’aide que vous voulez apporter.
2-Réfléchissez à l’aide que vous êtes prêt à apporter
Le bénévolat est une belle aventure, de solidarité, de générosité et d’entraide. Mais mieux vaut le savoir tout de suite, ce n’est pas toujours de tout repos. L’engagement que vous prenez auprès d’une association ne doit pas être un feu de paille. Pour assurer son aide dans la durée, il vaut mieux prendre un temps de réflexion afin de définir ce que l’on veut et peut faire. Etes-vous allergique aux chats ? Pouvez-vous porter des charges lourdes ? Avez-vous peur des chiens ? Craignez-vous les odeurs fortes ? Pouvez-vous faire des kilomètres ? Répondre à ces questions, et à bien d’autres encore vous permettra d’avoir un discours clair face à la personne responsable du refuge qui vous accueillera et vous proposera des tâches pour lesquelles elle a besoin d’aide.
Peut-être serez-vous plus heureux lors d’opérations ponctuelles de collecte ou juste pour caresser des chats et leur donner les moments d’affection et de contacts humains nécessaires à une bonne socialisation ?
3-Précisez le moment de votre disponibilité
Si vous êtes à la retraite, vous n’aurez pas le même temps disponible à donner à un refuge que si vous êtes étudiant, mère de famille ou salarié. Si les refuges savent que les équipes de bénévoles se renouvellent régulièrement car la vie des uns et des autres les entraîne parfois sur d’autres voies (mariage, déménagement, changement de situation professionnelle, enfant…), ils comptent néanmoins sur vous et votre venue sur la période ou le créneau horaire sur lequel vous vous êtes engagé. Inutile de promettre d’être présent le dimanche matin si vous êtes coutumier des grasses matinées !
Un retard, un empêchement peuvent être compris si vous prenez le soin de prévenir le plus tôt possible afin que le refuge trouve un remplaçant. Signalez aussi le plus vite possible un changement de vie à venir pour organiser votre succession…
4-Accomplissez votre tâche
Certes, par définition le bénévole n’est pas payé. Mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire. Dans un refuge, il y a tant à faire qu’une personne présente qui ne fait rien est un poids pour ceux qui travaillent. Ne prenez pas une tâche surhumaine pour vous si vous ne vous en sentez pas capable.
Evidemment, ce n’est pas le bagne non plus ! Vous pouvez vous octroyer des pauses, afin de souffler mais aussi de créer des liens avec les autres personnes présentes ce jour-là avec vous. Les bénévoles, et les salariés, forment souvent une petite communauté dans les refuges et associations qui aiment se retrouver le matin autour d’un café. C’est aussi l’occasion de faire le point sur les animaux, les problèmes qui peuvent survenir ou les réparations à prévoir. Se rencontrer, c’est faire aussi circuler les informations.
5-Respectez le règlement intérieur
Certes, le bénévole ne signe pas de contrat de travail avec l’association pour laquelle il collabore bénévolement, mais en s’engageant il se soumet volontairement à un contrat moral. Il se doit de respecter les statuts et les règlements intérieurs, voire les normes de sécurité. La plupart des associations font signer une charte et/ou une convention. Elles s’apparentent à un engagement moral entre les parties et présentent la définition des missions, les engagements mutuels, le respect de l’éthique, des clauses de confidentialité… Si vous n’êtes pas (ou plus d’accord) avec ces règlements, vous pouvez quitter du jour au lendemain, et sans explication, le refuge ou l’association.
6-Ne demandez pas à être rémunéré
Par définition, le bénévole agit gratuitement. Bien qu’il n’existe pas de statut légal du bénévole, selon le Conseil Economique et Social : « est bénévole toute personne qui s’engage librement pour mener une action non salariée en direction d’autrui en dehors de son temps professionnel et familial. » Le bénévole fournit donc gratuitement une prestation à un organisme associatif.
Pour autant, votre action au sein d’un refuge ne doit pas générer de frais pour vous, autre que ceux inhérents à votre déplacement pour vous rendre au refuge. Si des frais sont induits par votre activité au sein du refuge (déplacement pour emmener des animaux chez le vétérinaire, achat de matériel ou de nourriture pour les animaux…), ceux-ci devront être dédommagés. Les remboursements se font sur présentation de notes de frais accompagnées de justificatifs. Et comme dans toute entreprise, ces frais doivent avoir reçus un accord préalable avec l’administration de l’association dans laquelle vous êtes engagé.