par Katia RENARD
Un nouveau toit pour Les Amis des Chats
L’association « Les Amis des chats » recherche une maison pour accueillir ses protégés félins. Emilie N’Guyen, qui veille sur eux depuis de nombreuses années, ne veut pas les laisser sans toit après sa mort…
Aujourd’hui âgée de 82 ans, Emilie N’Guyen qui veille sur le sort de près de 70 chats depuis de nombreuses années, tient à leur assurer un avenir heureux. « Je ne veux pas m’en aller en ne m’assurant pas que tout ira bien pour eux, explique cette amoureuse des animaux depuis son plus jeune âge. C’est pour cela que je lance cet appel tant que je peux. »
Dans sa petite maison actuelle, située en plein XVè arrondissement, des matous de tous âges se partagent toutes les pièces à tous les étages dans une parfaite harmonie. Aidée de quelques bénévoles qui assurent le nourrissage et l’entretien de toute la chatterie, Emilie connaît l’histoire de chacun de ses protégés qui, pour certains, sont là depuis une bonne décennie. « Je les ai tous recueillis soit suite à un abandon, soit suite à des saisies car leurs anciens propriétaires les faisaient vivre dans des conditions insalubres. Ici, ils ont trouvé une nouvelle famille et sont heureux d’être ensemble. »
Emilie ne veut pas partir sans savoir que ses protégés seront à l'abri A. BeinatC’est pourquoi Emilie ne souhaite pas qu’ils soient séparés lorsqu’elle ne sera plus là pour veiller sur eux. Et c’est ce qui risque d’arriver car aucun refuge ne pourra recueillir la totalité de cette famille féline. « Je voudrais leur trouver une petite maison autour de Saint-Aubin-Le-Guichard (27400) afin de pouvoir monter sur pieds une nouvelle structure qui veillera sur eux après moi », détaille-t-elle.
Idéalement, l’octogénaire souhaite acheter une petite maison, de plain-pied, sur un terrain de 1000 à 2000 m2, avec quelques arbres qui procureront de l’ombre en été. « Il faut que le terrain soit clôturé par une haie d’au moins 1,20 mètre, précise Emilie, sans vis-à-vis, et sans de trop gros travaux. »
Pour acquérir cette petite propriété, Emilie est prête à mettre ses dernières économies, qui ne sont pas énormes, mais c’est tout ce qu’elle possède.
Solidarité-refuges se fait le relais de cet appel à l’aide car nous connaissons bien l’engagement et le dévouement d’Emilie qui, en plus de ses protégés, parcourt chaque jour à bicyclette, malgré son grand âge, les centaines de mètres qui la mènent aux abris qu’elle a faits construire pour les chats errants de son quartier. Des petits protégés dont le sort, après le départ d’Emilie, devra être pris en charge par la mairie de Paris.
Deux fois par jour, Emilie va nourrir les chats errants qui disposent, grâce à elle, de deux abris dans des parcs de son quartier à Paris. A. Beinat