par Natalie PILLEY
Comité du Chat de Sevran : des actions malgré le confinement !
Au Comité du Chat de Sevran, on se bat chaque jour pour les félins abandonnés. Plus que tout, on espère la reprise des adoptions car l’association n’a jamais reçu autant de demandes que depuis le confinement !
Confinement ne veut pas dire découragement… En voici un bel exemple avec le Comité du Chat de Sevran (Seine-Saint-Denis), créé il y a plus de trente ans, qui accueille une quarantaine de chats. Cette dynamique association ne se laisse pas abattre et continue ses actions, en dépit d’une situation particulièrement compliquée puisque ses locaux sont situés… dans l’un des sous-sols de l’hôpital René-Muret !
« Au début, nous avons failli ne plus pouvoir venir car il y a des malades du Covid-19 dans l’hôpital, explique Aurélie Mauras, la trésorière. Il a fallu expliquer que c’était juste impossible, sinon les chats allaient mourir ! L’hôpital nous a donc accordé une dérogation, avec des mesures de précaution particulières. »
Uniquement des bénévoles
L’association ne dispose d’aucun salarié et n’a donc pu bénéficier des mesures de soutien financier mis en place par le gouvernement. Elle fonctionne uniquement avec quelques bénévoles, « d’habitude trois ou quatre par jour, aujourd’hui un ou deux, mais bon, ils s’organisent bien, précise Aurélie. Et grâce à la dérogation fournie par l’hôpital, ils n’ont eu jusqu’à présent aucun souci avec les contrôles. »
Si les animaux continuent d’être bien soignés, ils ne peuvent plus effectuer leur petite mission : « Avant, certains chats pouvaient se promener dans les couloirs de l’hôpital pour apporter du bonheur aux malades et aux personnes âgées… Bien sûr, ça, c’est aujourd’hui interdit. »
Plus embêtant : l’interruption des stérilisations. « Au début les vétérinaires nous ont dit qu’ils ne les feraient plus, qu’ils s’occuperaient uniquement des urgences. Finalement, ça devrait reprendre et c’est très important, sinon on va se retrouver avec des portées de chatons supplémentaires ! » Les vaccinations sont également à l’arrêt, jusqu’à la fin du confinement, « mais c’est moins grave car, pour le moment, les chats ne sortent plus ».
1 € reversé aux associations
Financièrement, le Comité du Chat de Sevran s’en sort plutôt bien, notamment grâce aux initiatives solidaires : « À chaque commande, l’entreprise croquetteland.com reverse 1 € pour les associations, et ça a très bien fonctionné. En une semaine nous avons récolté 500 €, une somme inespérée pour nous ! »
Pour le moment, pas de difficultés pour nourrir les chats, donc. Pas de vague massive d’abandons non plus : « Nous avons bien recueilli 4 ou 5 chats dans le parc de l’hôpital, visiblement abandonnés récemment car très sociables, mais franchement ce n’est pas plus que d’habitude », précise la trésorière.
En revanche, beaucoup d’inquiétudes concernant les adoptions, actuellement au point mort du fait de la fermeture des refuges au public : « Pour nous, c’est le plus gros problème, c’est vraiment l’urgence absolue, commente Aurélie. Nous espérons que la pétition lancée par les associations (dont Solidarité-Refuges, cf. notre article, Ndlr) va aboutir, parce qu’en ce qui nous concerne, nous n’avons jamais reçu autant de demandes d’adoptions ! Depuis le début du confinement, on a énormément d’appels. D’habitude, nous faisons une adoption par mois ; là nous avons eu une dizaine de demandes en deux semaines ! »
Maintenir le lien pour espérer finaliser l’adoption
Visiblement, les personnes confinées qui s’ennuient ou dépriment pensent à se trouver un petit compagnon : « Elles nous disent qu’elles y réfléchissent depuis longtemps et que là, c’est le moment », explique Aurélie.
A cause de l’interdiction, hélas, un seul chat a pu quitter le refuge, « parce que la famille d’accueil qui l’a pris habite juste à côté de chez la présidente, qui s’est déplacée elle-même. Mais toutes les autres demandes sont malheureusement en suspens, même s’il y a des réservations. Certes les gens ont pu voir des photos des chats sur nos différents supports, et on essaye de maintenir le lien, de leur donner des nouvelles, etc. Mais ce n’est pas évident que les adoptions se finalisent si elle ne sont pas rapidement de nouveau autorisées dans les refuges, parce que les gens veulent voir les chats. »
Photo édito : Roumy, l'un des chats libres que l'association nourrit, soigne et essaye de sociabiliser pour ensuite les mettre à l'adoption.
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