par Katia RENARD
Refuge, fourrière, quelle différence ?
On confond souvent le refuge et la fourrière. Pourtant, si ces deux structures accueillent bien des animaux sans maîtres, ils n'ont pas du tout la même mission. Explications…
La fourrière répond à l’obligation pour toute municipalité de gérer les animaux errants sur son territoire. La loi (art. L. 211-22 et 24 du Code rural et de la pêche maritime) astreint en effet ces dernières à empêcher leur divagation et à en assurer l’accueil et la garde sur son territoire ou sur le territoire d’une autre commune avec l’accord de cette dernière. Pour autant, toutes les communes ne disposent pas d’une structure (bâtiments, personnels et compétences) pour assurer cette mission par elles-mêmes. C’est pourquoi nombreuses sont celles qui délèguent cette mission de service public à des sociétés privées ou des structures associatives. Dans le cadre d’un appel d’offres, les communes (seules ou regroupées) rémunèrent donc ces structures qui auront la charge de capturer les animaux errants signalés (ou saisis), de rechercher leurs propriétaires et de le leur remettre. Si, dans un délais légal de 8 jours ouvrés (10 avec les week-ends), les propriétaires ne sont pas retrouvés, parce qu’ils n’existent pas ou parce que les animaux ne sont pas identifiés, les animaux peuvent être euthanasiés (pour raisons de santé notamment, mais aussi pour d’autres) ou, après leur identification, confiés à des refuges ou associations.
La mission du refuge et de l’association, qui ne sont en aucun cas des entreprises commerciales, est de faire adopter les animaux qui entrent chez eux ou de les accompagner jusqu’à la fin de leur vie. Aucun animal, en dehors de ceux qui sont l’objet d’un acte d’abandon par leur propriétaire, ne peut entrer directement dans un refuge ou une association. Ni l’un ni l’autre ne perçoit de rémunération pour cette mission (autre qu’une subvention qui n’est pas obligatoire).