par Sophie MAXENCE
Animalium : des projets plein la tête
Le pique-nique de l'association, organisé en été 2021 ©Animalium
Fondée par une jeune femme passionnée, l’association a parmi ses nombreux projets la création d’un tiers-lieu accueillant animaux et public. Ses maitres-mots : bien-être animal, convivialité et pédagogie.
« Quand j’étais toute petite je rêvais d’avoir un sanctuaire pour animaux » nous confie Alice, 25 ans, lorsque nous lui demandons l’histoire de la création d’Animalium, son association de protection animale située à Gorges en Loire-Atlantique (44). Devenue adulte, une licence de droit en poche, elle décide de se spécialiser en droit animalier. « Après quelques semaines de stage, je me suis rendu compte que ce qui comptait vraiment pour moi, c’était de voir concrètement le résultat de mes actions, d’avoir les mains dans la litière en quelque sorte », explique-t-elle avec humour. Revenant à son rêve de petite fille, elle décide alors, à 22 ans, de monter sa propre structure. « L’idée était de créer quelque chose avec des valeurs qui me ressemblent et qui respectent tout autant les animaux accueillis que les humains qui nous aident. »
Forte de cette ambition, Alice a agrégé une petite équipe de jeunes bénévoles se partageant les missions de l’association, principalement liées aux sauvetages de chats et de NACs, et les réponses aux demandes d’abandons. « Nous mettons un point d’honneur à ne pas stigmatiser les gens qui nous cèdent des animaux. S’ils ont cette démarche, c’est déjà qu’ils se soucient de leur bien-être. On va toujours être bienveillant avec les gens qui nous contactent et essayer de leur trouver des solutions si nous n'avons pas de place », détaille la jeune femme. Sensible au sort de tous les animaux, Animalium a également recueilli des poules de réforme qu’elle a placées à l’adoption.
« Nous aimerions faire de la pédagogie autour des animaux »
Pour le moment, l’association fonctionne uniquement avec des familles d’accueil. Son objectif est cependant de parvenir à ouvrir un refuge. « Financièrement c’est encore trop lourd pour nous, mais nous avons pour projet d’acquérir un lieu sur lequel nous pourrions accueillir nos animaux domestiques dans des conditions se rapprochant le plus possible d’une vie de famille, ainsi que des animaux de ferme sauvés de abattoirs, pour leur offrir une possibilité de vie paisible et décente », détaille la fondatrice.
Dans ce projet, « qui reste la fondation de l’association », Alice souhaiterait ouvrir ce futur lieu au public pour créer un endroit « chaleureux, avec des espaces d’accueil permettant d’organiser des événements ». A mi-chemin entre le sanctuaire et la ferme pédagogique, l’idée directrice est de développer des actions de sensibilisation auprès de tout type de public, afin de toucher des personnes au-delà du cercle des initiés à la protection animale. « Nous aimerions faire de la pédagogie autour des animaux en général, et des animaux de ferme en particulier. Nous ne sommes pas une association militante végétarienne, mais il nous semble important d’apprendre aux gens, et surtout aux plus jeunes, qui sont ces animaux, quels sont leurs besoins » précise Alice.
En attendant de pouvoir concrétiser ses plans, Animalium diversifie ses actions en organisant différentes animations : concours photo sur sa page Facebook, atelier de confection de boules de graisse pour les oiseaux, organisation de soirées dans un bar à jeux autour des animaux, cani-rando… « Ca nous semble très important de ne pas être enfermés sur nous-mêmes. Nous souhaitons aller à la rencontre des gens, et pour l’équipe de bénévoles, ça change un peu du quotidien. »
Des idées plein la tête, Animalium manque aujourd’hui de temps, et de bénévoles, pour mettre en œuvre tout ce qui lui tient à cœur. « En ce moment, nous avons un peu moins de prises en charge qu’en temps normal parce que nous sommes en train de travailler sur une restructuration de l’association. Le but est de pouvoir mieux répartir les tâches pour que je puisse me libérer un peu de temps, pour travailler sur le projet du refuge et pour développer des partenariats autour des événements qu’on aimerait créer. On est par exemple en train de former de nouveaux référents animaux au sein de nos bénévoles, afin qu’ils soient capables de réaliser l’ensemble du processus d’adoption », précise-t-elle.
L’association est donc à la recherche de nouveaux bénévoles pour compléter son équipe. « Pour nous rejoindre, il faut juste être à l’aise avec Internet parce qu’on fonctionne beaucoup avec. Sinon, nous recherchons simplement des gens motivés ayant envie de soutenir les animaux », rassure Alice. Animalium a également besoin de nouvelles familles d’accueil, idéalement situées dans « l’axe Gorge, Clisson et Nantes ». Enfin, il existe deux moyens de soutenir financièrement l’association, de manière gratuite pour les donateurs : soit en passant par le moteur de recherche Youcare, soit en installant Prizle, une extension de navigateur qui reverse une somme d’argent à l’association choisie, pour chaque achat en ligne effectué sur l’une des boutiques partenaires.
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