par Katia RENARD
Le refuge Asclaf a trouvé de l’aide grâce à Solidarité-refuges
Le refuge de l’ASCLAF (Association de sauvegarde des chats libres et abandonnés de Fresnes) est le premier des refuges inscrits sur Solidarité-refuges à avoir pu bénéficier de l’entraide que la plateforme veut initier. Gorete Neves, bénévole à l’ASCLAF et famille d'accueil de Shiva, une ravissante petite chatte noire de 3 ans, nous fait part de son expérience et de sa satisfaction.
A ce jour combien avez-vous eu de retours ? Concernant quelles tâches ?
Gorete Neves : Notre association s’est inscrite sur la plateforme par les premières. Depuis le 29 septembre, notre refuge a été contacté par quatre personnes qui se sont proposées pour nous aider. Une dame nous a directement appelés et trois autres nous ont envoyé des messages via la plateforme Solidarité-Refuges. Une des personnes a vu une de nos annonces pour des dons de couvertures, de serviettes et de nourriture pour chats et nous a passé un coup de fil pour prendre contact. Le lendemain, elle est venue rendre visite à nos pensionnaires et nous a généreusement apporté de la nourriture et des serviettes. Deux autres dames nous ont contactés en réponse à l'annonce que nous avions postée pour recruter des familles d’accueil pour nos chats. Le temps, pour eux, de trouver un foyer en regagnant la confiance en l’homme. Certains chats vivent très mal l'abandon et ont besoin d'une attention particulière que la vie en refuge ne peut pas leur apporter. Des rendez-vous viennent d’être pris pour que ces personnes puissent visiter le refuge et rencontrer les chats. Mais aussi pour leur expliquer les responsabilités qu’elles auront en tant que famille d’accueil. Enfin, une quatrième personne nous a envoyé un message pour venir donner un coup de main les jeudis et vendredis pour nourrir les chats entretenir leurs lieux de vie.
Vous avez accepté, dans le formulaire d’inscription, de communiquer directement votre numéro de téléphone. D’autres structures souhaitent ne pas le rendre visible et converser via la messagerie privée de Solidarité-Refuges. Pourquoi ce choix ?
Gorete Neves : Pour nous, c’est plus simple par téléphone et surtout plus rapide. Par exemple, la personne qui nous a téléphoné était là dès le lendemain au refuge. Pour celles qui nous ont écrit (ce qui est très bien aussi), on doit souvent les recontacter pour leur demander leurs coordonnées. Le temps qu’on se réponde mutuellement, qu’on s’appelle et qu’on prenne rendez-vous, il se passe facilement 2/3 jours. C'est donc pour être plus réactives qu'on accepte de mettre nos coordonnées téléphoniques. Mais je comprends les refuges bénévoles qui ne préfèrent pas le faire. Car c’est vrai qu’on a souvent peur de répondre au téléphone car 80 % des appels concernent des abandons. Et les refuges ont une capacité maximale à ne pas dépasser. Quand ont fait adopter 3 chats par semaine, on ne peut accepter que 3 nouveaux chats. Le souci, c’est qu’on a 40 à 50 demandes de prise en charge par semaine et c'est très dur d'expliquer notre impuissance face à l'ampleur de ce problème. Les interlocuteurs pensent souvent que nous sommes des salariés payés par l'Etat pour faire ça, alors que la grande majorité des structures sont bénévoles et font du mieux qu’elles peuvent. En outre, beaucoup sont bénévoles, comme chez nous, et nous venons nous occuper des animaux en dehors de nos horaires de travail. On a donc très peu de temps pour répondre au téléphone.
Que pensez-vous de la plateforme Solidarité-refuges ?
Gorete Neves : C'est une formidable initiative et je ne peux être que ravie ! Grâce à cette plateforme, on peut plus facilement trouver de l’aide dont on a cruellement besoin. Avec la fin des emplois aidés, certains refuges sont contraints de fermer ou ralentir leurs activités. Alors, j'espère que beaucoup de personnes s'inscriront pour proposer leurs compétences et leur aide comme des covoiturages, devenir famille d’accueil ou venir nous aider au refuge. Mais des artisans sont aussi les bienvenus (serruriers, électriciens , plombiers , couturiers , etc.). Parfois ils ne le savent pas, mais simplement en nous consacrant un heure de temps en temps, ils nous aideraient grandement !
Propos recueillis par Kathleen Dubos