par Sophie MAXENCE
Assurer la sécurité des « Ti’Vieux » d’une maison de retraite pour animaux
Chumash, qui a connu une fin tragique, et Baby Girl, un chiwawa à parrainer ©La Confrérie des Ti'Vieux
L’association La confrérie des Ti’Vieux lance un appel d’urgence pour renforcer la sécurité de son site, après un cas d’empoisonnement de l’un de ses petits protégés.
Les bénévoles de l’association la Confrérie des Ti’Vieux, située en Haute-Vienne (87), sont en proie à une grande inquiétude. Dans la nuit de mercredi 29 au jeudi 30 juin, la chatte Chumash, une mamie de près de 14 ans, est décédée à la clinique vétérinaire. Le verdict est sans appel. L’animal a été victime d’empoisonnement. « C’est allé très vite, témoigne la trésorière et cofondatrice de l’association, Alexandra Duchesne. Nous avons vu que Chumash maigrissait à vue d’œil, comme si elle se desséchait. Elle allait quand même boire et manger mais avec des difficultés à se mouvoir, plus qu’en temps normal. Nous avons décidé de l’emmener à la clinique. Le temps du transport, son état s’est dégradé un peu plus. Elle commençait à avoir de soubresauts. » Malheureusement pour l’animal, rien n’a pu être fait pour éviter une issue fatale.
Pour l’association, c’est un choc. La propriété, non mitoyenne, dans laquelle se trouvent les animaux, tous âgés et/ou avec des pathologies lourdes, est entièrement clôturée. Les chiens disposent d’un terrain de 1700 m2, et les chats d’un parc attenant à la maison. Seulement, comme l’explique Alexandra Duchesne, « il est possible de jeter de la nourriture, ou de pénétrer dans la propriété depuis la partie qui donne côté rue, malgré la présence d’un muret et d’un grillage. »
Pour les responsables de la Confrérie des Ti’Vieux, l’empoisonnement relève d’un acte malveillant et intentionnel. Pourtant, assure la trésorière, l’entente avec le voisinage est très bonne et c’est la première fois qu’un tel sentiment d’insécurité se fait ressentir. « Ici, c’est un havre de paix où les animaux doivent être en sûreté. Là, nous en sommes réduits à sortir nos animaux en laisse dans le jardin pour être certains qu’ils ne gobent rien. » Pour faire face à cette situation, l’association a lancé une cagnotte. Le but est de financer l’achat de claustras, afin de moins exposer les animaux à la vue extérieure, et de caméras de sécurité pour dissuader les rodeurs.
Des petits protégés aux profils bien particuliers
Le coût total de l’opération est estimé à 2000 euros. Un budget important pour l’association qui est par ailleurs confrontée à des dépenses importantes pour le soin des animaux dont elle a la charge. Créée en mai 2021, la Confrérie des Ti’Vieux fonctionne un peu comme une maison de retraite pour animaux, en recueillant des petits protégés aux profils bien particuliers, âgés ou avec des pathologies lourdes. Ils sont répartis entre le siège, où se trouve la bâtisse et le terrain dans lesquels les animaux vivent « comme à la maison », et des familles d’accueil. Actuellement, l’association compte 11 chiens et 5 chats. Tous sont issus de sauvetage ou d’abandons liés à des situations d’urgence comme la maladie de leurs propriétaires ou des départs en EHPAD. La confrérie des Ti’Vieux accueille également des animaux réformés d’un élevage de chiwawa avec lequel elle a noué une relation de confiance.
C’est même par cet élevage que l’histoire de la Confrérie des Ti’Vieux a débuté. Après avoir vécu près de 17 ans avec sa chienne Aïa, qui a développé relativement jeune de gros problèmes de santé, Alexandra Duchesne a développé un savoir-faire pour s’occuper d’animaux fragiles, et une tendresse particulière à leur égard. Puis elle a fait la connaissance d’un couple d’éleveurs avec lesquels un partenariat s’est peu à peu mis en place. « Ils ont commencé à nous confier un chiwawa avec un problème cardiaque, puis est arrivé Petit Louis, dépourvu de poils à la suite d’un problème génétique, détaille la trésorière. Un gros SOS est arrivé il y a un peu plus d’un an, lorsque l’éleveuse m’a contactée pour me dire qu’elle devait se défaire de plusieurs de ses animaux réformés. C’est alors que nous avons décidé de créer la Confrérie des Ti’Vieux. »
L’élevage de chiwawa a ainsi contribué à sa construction et à sa mise en place comme tient à le souligner Alexandra Duchesne : « L’éleveuse nous a fourni de grandes cages qui nous servent lorsque les animaux doivent être hospitalisés. Elle nous a également donné des parcs, des paniers, des coussins, des friandises, et nous a acheté 120 kg de croquettes. C’est vraiment une belle aide ! »
Pour continuer à assurer ses missions, la Confrérie des Ti’Vieux, qui fait peu d’adoptions, et qui a la charge des animaux aux traitements lourds et onéreux, compte beaucoup sur les parrainages et les dons financiers et alimentaires. Elle a actuellement besoin de familles d’accueil et d’aides pour assurer la sécurité de ses petits protégés afin qu’ils puissent couler une retraite paisible.
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