par Natalie PILLEY
L’ASDA : une équipe de choc pour un refuge au top
Juste avant les fêtes de fin d’année, nous sommes allés à la rencontre des responsables d’un refuge très actif sur la plateforme Solidarité-refuges : l’ASDA (Association de Sauvegarde et de Défense des Animaux) de Montélimar, dans la Drôme. Portrait d’une équipe dévouée !
Décembre 2019. À l’extérieur, des boxes bien tenus, des enclos de détente, des espaces herbeux… A l’intérieur, dans le petit bureau de l’accueil décoré d’un sapin de Noël, des hommes et des femmes entrent, sortent, s’activent. On se croirait dans une ruche ! Secrétaire, soigneur, bénévole… Quels que soient leur statut ou leur fonction, tous sont au service de ces chiens et chats cabossés par la vie qui ont échoué ici, dans la petite cité drômoise de Montélimar.
De 12 mois à 14 ans
À l’ASDA, les pensionnaires sont de toute race (ou pas) et de tout âge ! Chez les chiens, le plus âgé s’appelle Rex, il a 14 ans ; le plus jeune s’appelle Bloomer, il a 12 mois. Tous attendent un foyer d’amour que Nicole Fontenelle, la présidente, et son équipe de choc cherchent activement par tous les moyens : annonces, journée portes ouvertes (chaque année en octobre, lors de la Saint-François, patron des animaux), opérations-caddie et communication…
Des efforts parfois couronnés de succès, mais pas toujours, « notamment pour ceux qui ne partent pas : les gros chiens, les vieux, les moches… », soupire Nicole.
Bercée par 30 Millions d'Amis
L’ASDA a été créée en 2005. Elle recouvre toute l’agglomération de Montélimar, soit 26 communes. Outre sa partie « refuge », elle est aussi en convention avec la partie « fourrière ». C’est une association à but non lucratif, avec 6 salariés, dont 5 en CDI et 1 en CDD. Sa présidente reconnaît avoir « toujours été bercée par les émissions animalières comme 30 Millions d’Amis ou Les animaux du monde à la télévision ; et depuis que je suis à la retraite, en 2016, je m’investis vraiment à fond pour les animaux de refuge ».
Des bénévoles indispensables
Quant aux bénévoles, indispensables pour le bon fonctionnement du refuge, ils sont « une quinzaine vraiment actifs, c’est-à-dire venant nous aider plusieurs fois par semaine », explique Nicole. Ce jour-là, nous rencontrons d’ailleurs Pascal, en train de soigner les chats et de nettoyer la chatterie. Un moment pour les animaux, pris sur son temps personnel. « Les bénévoles viennent aussi les jours de promenade des chiens, que nous avons fixés aux mardi, jeudi et samedi matin, précise Nicole. Et ils ne sont pas de trop pour nous aider ! »
Des chatons par wagons entiers
Surtout aux périodes de recrudescence d’abandons : l’été, bien sûr, durant la funeste période de départ en « grandes vacances ». Mais il y a aussi les périodes de naissance des chatons : « En septembre-octobre, et en février-mars, nous accueillons des chatons par wagons entiers », déplore Nicole. D’une façon générale, la présidente de l’ASDA aimerait que « les gens soient un peu plus responsables de leurs animaux… Et qu’ils fassent opérer leurs chattes ! Avoir un animal, c’est comme avoir un enfant : il faut l’assumer, même si ça coûte cher. Personnellement, je trouve qu’il faudrait délivrer un permis pour avoir un animal, en termes d’éducation et de responsabilisation ».
Délivrés par les pompiers
Outre les abandons, l’ASDA gère aussi les animaux retirés à leurs maîtres par voie de justice, pour maltraitance. « Récemment, nous avons récupéré deux staff qui avaient été laissés dans une voiture. Ce sont les pompiers qui les ont libérés, l’un des deux est décédé. L’autre, nous l’avons proposé à l’adoption. Et nous avons porté plainte ».
Toute une vie au refuge
À l’ASDA, épinglée sur la porte de certaines cages ou certains paddocks extérieurs, une triste (mais nécessaire) mention : « Dangereux ». Maltraités et traumatisés par l’homme, ces chiens inadoptables sont hélas appelés à rester longtemps, voire définitivement, au refuge. Ou à être euthanasiés. Heureusement, certains progressent dans leur comportement grâce au travail de Mélissa, l’éducatrice canine qui vient régulièrement à l’ASDA. Ceux-là, peut-être, retrouveront confiance en l’homme…
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