Article publié le 12 Novembre 2018 10:00:00
par Katia RENARD

Les étudiants en bio d’Orsay organisent un chantier solidaire pour Ava

Le premier chantier solidaire dont l’idée est née grâce à Solidarité-refuges s’est déroulé à AVA, le week-end des 10 et 11 novembre. Ce sont les étudiants de l’Association des biologistes d’Orsay qui se sont déplacés en Seine Maritime afin de peindre et d’isoler les niches qui accueilleront les protégés du refuge cet hiver…

Ils sont venus à dix : quatre garçons et six filles de l’Abo, l’association des biologistes d’Orsay. Ils ont répondu présents à l’appel de Tom, l’un d’entre eux, qui leur a proposé de donner un coup de main au refuge Aide aux vieux animaux (Ava) pour peindre les niches avant l’hiver.

Livrées quelques semaines plus tôt par la Fondation 30 Millions d’amis, elles avaient besoin d’une bonne couche de peinture isolante, intérieur et extérieur, afin de protéger les chiens du froid et le bois des intempéries.

Les intempéries, justement, ont donné le ton à ce week-end de solidarité puisque les jeunes étudiants qui sont venus aux aurores de la région parisienne, ont été accueillis dans le petit village de Seine maritime de Cuy-saint-Fiacre, par une pluie battante. Des conditions qui ont un peu compliqué leur tâche puisque les étudiants ont dû transporter les lourdes niches une à une vers les hangars du refuge afin de pouvoir travailler à l’abri des gouttes.

Les 10 étudiants de l'association des biologistes ont dû transporter les niches pour les peindre à l'abri de la pluie qui s'est invitée à ce week-end de solidarité. K. Renard

Créée en 2017, la toute jeune association rassemble les étudiants en BCST (biologie, chimie et sciences de la terre) de l’Université de Paris-Sud (Orsay). Volontaires et énergiques, ses membres souhaitent donner corps à leur association et souder ses membres à travers des projets tel que ce chantier solidaire initié par Solidarité-refuges.

C’est Tom, étudiant en première année, qui a évoqué l’idée lors d’une réunion. Bénévole pour Ava pendant ses vacances scolaires des années collège et lycée, il connaît bien les besoins du refuge, qui comme beaucoup d’autres l’an dernier a vu ses employés sous contrat aidé s’en aller les uns après les autres suite à la réforme voulue par le gouvernement. Si ce manque de bras ne nuit pas aux soins essentiels des quelque 500 animaux qui sont accueillis à Ava (chiens, chats, chevaux, bovins, daims…), il faut reconnaître que les tâches « annexes » sont un peu laissées de côté pour parer au plus urgent.

Les filles veillent à la qualité artistique en personnalisant les niches ! (K. Renard)

Peindre les niches avant de les placer dans les enclos des chiens en fait partie, surtout qu’il y en a 60 qui ont besoin d’une couche de peinture à l’intérieur et à l’extérieur. Et alors que l’hiver arrive à grands pas, il était plus qu’urgent de s’y atteler !

Levés à six heures du matin, les étudiants se sont mis à la tâche dès leur arrivée à Ava. Les garçons ont transporté les niches, les filles ont préparé les pinceaux, les pots et organisé le travail. Dans les deux granges du refuge, la musique a très vite retenti pour donner du cœur à l’ouvrage à ceux qui n’en manquaient pas !

« Je suis là parce que c’est super sympa de se rendre utiles pour des animaux qui sont dans une situation difficile alors qu’ils n’ont rien demandé », explique Morgane, une petite brune qui n’a d’yeux que pour les chats du refuge qui pointent le bout de leur museau intrigués par cette agitation. Fanny, quant à elle, est ravie d’aider les animaux et « de souder l’association avec un projet solidaire où nous passons tous du temps ensemble », complète-t-elle.

Autonomes dans leur travail, afin de ne pas peser sur l’équipe des salariés présents ce samedi au refuge, les étudiants d’Orsay n’en ont pas moins été observés par eux ! Au premier rang desquels Thierry Bedossa, le vétérinaire qui a racheté le refuge en 2004. « Je les ai observés de loin et j’ai été extrêmement réconforté de voir autant de jeunes Franciliens/Parisiens se mobiliser pour Ava et se montrer si solidaires. Ils étaient particulièrement joyeux malgré le mauvais temps. J’ai ressenti un vrai « passage de relais », confie-t-il. Je me suis tellement battu et engagé pour ce lieu depuis 30 ans, d’abord avec une première équipe, puis avec Kosma et Fanette, aujourd’hui soutenue par Maud qui a affirmé son leadership. Et enfin, Tom qui arrive avec sa bande de moins de 20 ans… Cela me réconforte, il y a une vraie cohérence dans tout cela. »

Morgane quitte un peu la grange pour aller à la rencontre des chats d'AVA. (K. Renard)

Entre deux coups de pinceau au rythme des chansons de Disney ou de Charles Aznavour (pour les interprètes qu’on a pu reconnaître !), tous les jeunes reconnaissaient que c’est pour eux une première à laquelle ils ont adhéré sans hésitation alors que… « je devais fêter mon anniversaire ce week-end, raconte Charlène, une blonde pétillante. Mais j’ai décalé car je trouvais ça cool d’aider les animaux et de le faire entre amis. Je le referai sans hésiter ! » Un seul bémol pour Paul et Dimitri qui n’oublient pas qu’ils sont étudiants : « On a nos partiels lundi. Du coup, on a un peu hésité, je dois l’avouer, mais pas trop longtemps car nous sommes tous très motivés », confie Paul, avant que Dimitri ne complète : « Les animaux c’est très important. On va bosser plus fort en rentrant ! »

Repeinte pour un hiver au chaud… Charlène y apporte sa touche personnelle pour que le soleil soit présent ! (K. Renard)

 

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