par Natalie PILLEY
Un nouvel inscrit sur la plateforme : le « Refuge de l’Espoir » à Pierrelatte
C’est l’un des tout derniers à s’être inscrits sur la plateforme Solidarité-Refuges. Nous avons pu aller rencontrer toute l’équipe, dans la Drôme. Portrait d’une assoc’ engagée, motivée et dynamique !
Dans notre article du 19 février, nous mettions l’accent sur le rôle méconnu et pourtant essentiel des agents de fourrière qui, loin d’être en rivalité avec les acteurs de la protection animale, travaillent souvent de concert avec les refuges. Tel Maxime, le jeune et sympathique agent dont nous avons fait le portrait – cliquez ici pour lire l’article -, et qui travaille sur le même site que le « Refuge de l’Espoir SPA de Pierrelatte et du Tricastin ».
Une vingtaine de bénévoles actifs
Chapeautant une vingtaine de communes, ce refuge est l’un des plus importants de la région. Sous la responsabilité de Florence Damery, sa dynamique présidente, il bénéficie de l’aide quotidienne de trois salariés, une vingtaine de bénévoles actifs et une personne en service civique (cf. notre article du 10 mars sur les différents statuts possibles dans un refuge animalier).
1000 animaux adoptés par an
Intégré dans les murs de la fourrière, avec laquelle il dispose d’une convention permettant de « récupérer tout le monde et de n’euthanasier personne » comme le résume Florence, le Refuge de l’Espoir affiche des chiffres impressionnants : il fait adopter environ 1000 animaux par an, et environ 100 chiens et 200 chats y vivent en permanence – d’où la nécessité vitale des bénévoles !
Un planning ultra organisé
L’organisation est le maître-mot du Refuge de l’Espoir : après une journée d’essai, les bénévoles s’inscrivent sur le planning, où toutes les missions – nettoyage, désinfection, soins, préparation des repas, nourrissage, promenades… - sont inscrites à l’avance avec le nom du bénévole, le jour et l’heure de son passage, etc.
Rien n’est laissé au hasard : avec autant d’animaux à accueillir, nourrir, soigner, promener…, pas question de travailler dans le flou ni d’avoir un « trou » ne serait-ce qu’une demi-journée ! Si un bénévole a un empêchement, il prévient suffisamment à l’avance pour pouvoir être remplacé.
90% de femmes
La plupart des bénévoles sont des femmes – environ 90%, comme c’est souvent le cas dans les refuges animaliers. À la chatterie notamment, ce sont des femmes retraités qui viennent aider. Il y a un peu plus de masculin… avec les chiens !
Le Refuge de l’Espoir est constamment en quête de nouveaux bénévoles et communique le plus possible sur le sujet – réseaux sociaux, mais aussi affiches attractives déposées dans les jardineries, cabinets vétérinaires, etc.
Efficace et facile : le parrainage
Il a également mis en place un système de parrainage pour les personnes qui ne veulent ou ne peuvent pas prendre un animal chez eux : « Ca marche très bien, se réjouit la présidente. Les gens s’engagent à donner 10 € par mois, et à promouvoir l’adoption. De notre côté, nous nous engageons à leur donner des nouvelles régulières de leur protégé. »
Les familles d’accueil, un maillon essentiel
Autre champ d’action important : la quête de familles d’accueil, notamment pour les animaux qui ne « partent » pas facilement : « Les animaux avec une pathologie avérée comme le calicivirus félin ou testés positifs FIV, les chiens seniors, les fragiles en tous genres…
Nous prenons intégralement en charge tous les frais vétérinaires. Et bien souvent, ce sont les familles d’accueil qui finissent par les adopter et les garder ! » Le jour de notre reportage, nous avons rencontré dans la chatterie une jeune femme qui était précisément en train de choisir le chat qu’elle allait prendre en tant que famille d’accueil. C'est elle que vous voyez en photo d'ouverture de cet article !
Un refuge jamais complet
Pour faire adopter les nombreux animaux du refuge, et libérer des places pour les nouveaux arrivants, l’association utilise en priorité les réseaux sociaux : « Nous avons une page Facebook très active, et comme on a une bonne notoriété, ça fonctionne bien, explique Florence Damary.
Certaines personnes viennent nous voir parce qu’ils ont été refusés ailleurs, dans d’autres refuges – c’est le cas des chiens catégorisés, par exemple, que j’accepte systématiquement. Chez nous, le refuge n’est jamais complet. Quoi qu’il arrive, on trouvera toujours une solution ! Regardez, aujourd’hui nous sommes le 17 février, et depuis le 1er janvier nous avons déjà fait 75 adoptions. »
90% des animaux trouvés non réclamés
La plupart des animaux sont soit abandonnés sur la voie publique – 90 % d’entre eux ne sont pas réclamés, et ne sont ni stérilisés, ni identifiés – soit amenés directement par les « abandonnants ». Les raisons principales avancées ? Grossesse, divorce, déménagement et allergies….
Enfin, sachez que dans un refuge, l’un des plus gros « points noirs » est souvent celui des chatons, qui arrivent par wagons entiers… Alors, à Pierrelatte, on a pris le taureau par les cornes. En 2018, une bénévole du refuge a carrément créé une association spécifiquement dédiée à ce combat de chaque jour, appelée «L’ Instant félin ». Elle s’y consacre exclusivement – accueil, identification, recherche d’adoptants… - ce qui « déleste » le personnel du refuge de ce champ d’action ô combien délicat et chronophage !
Cliquez ici pour accéder au profil de l’association « Refuge de l’espoir », et pour voir leurs annonces en ligne.