par Natalie PILLEY
Refuges, rassurez vos bénévoles qui vont chercher des animaux à plus de 100 km !
Certes, la France est « déconfinée » depuis le 11 mai… Mais certains bénévoles hésitent encore à aller récupérer des animaux s’ils sont situés à plus de 100 km de chez eux. Or, ils en ont le droit !
Voilà encore une problématique qui a émergé dans cette période « intermédiaire » de post-confinement : celle de la limite des fameux « 100 km » (à vol d’oiseau !) autorisés. En effet, le sauvetage de chiens, chats, chevaux, etc. effectué par une association ne se déroule pas toujours dans le secteur proche de ladite association. Et quand il s’agit d’aller récupérer des animaux au-delà de la limite fixée par l’exécutif, certains bénévoles refusent, par peur d’être contrôlés et verbalisés.
Le transport : un problème auquel il faut apporter une solution !
Sylvie Hanesse, présidente-fondatrice de l’association « La Voie Féline » à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), en sait quelque chose : voilà trois semaines qu’elle cherche désespérément une solution pour faire récupérer 5 chats à Vernoux-en-Gâtine ou Niort, dans les Deux-Sèvres : « Nous avons résolu tous les autres problèmes, trouvé des points de chute, des familles d’accueil, etc., il ne nous reste plus que celui du transport ! » explique-t-elle.
Sylvie a donc passé une annonce sur Solidarité-Animal en demandant un covoiturage, et en précisant que c’était urgent. Elle se désole d’être confrontée à cet unique (et ultime) problème qui bloque tout le processus de sauvetage : « On ne manque pas de bonnes volontés, loin de là, mais les gens n’osent pas aller au-delà de 100 km. Or, la personne qui héberge actuellement les animaux veut bien, éventuellement, les emmener jusqu’à Poitiers, mais pas plus. Un bénévole a proposé de faire le trajet de Tours à Chartres, mais ce n’est qu’un tronçon. Il faudrait vraiment que quelqu’un effectue le trajet complet. C’est d’autant plus urgent que cette personne, qui a recueilli de nombreux chats abandonnés ces derniers temps (une trentaine ! ), a perdu son emploi à cause de la crise sanitaire et qu’elle n’arrive plus à les nourrir. »
La crainte de la verbalisation persiste
Pour Sylvie, c’est clair : « Dans cette période de semi-confinement, les gens ont besoin d’être rassurés. On leur explique pourtant que nous nous engageons, en tant qu’association, à leur fournir un document officiel qu’ils pourront présenter aux services de police s’ils sont contrôlés, en plus de leur propre attestation de déplacement dérogatoire. Mais la crainte de la verbalisation persiste. »
Rappelons-le donc, haut et fort : dépasser les 100 km est autorisé dans la mesure où vous êtes muni de ces DEUX attestations : celle émise par l’association, sur papier à en-tête bien sûr (avec numéro de Siret, etc.), mentionnant votre nom, adresse, motif du déplacement, etc. ; et la vôtre, sur laquelle vous aurez coché la case « motif familial impérieux ». C’est la même démarche d’autorisation annoncée par le gouvernement pour aller récupérer un chiot ou un chaton chez un éleveur (attention, pas chez un particulier), ou dans un refuge animalier suite à une adoption préalable. Alors, n’hésitez plus !
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