par Sophie MAXENCE
Remettre en état les refuges avant l'arrivée du froid
Bricolage, travaux, entretien … tout au long de l’année les refuges ont grand besoin de volontaires pour les aider. En cette période de rentrée, s’ajoutent les réparations d’urgence nécessaires pour affronter l’hiver.
« Suite à une fuite d’eau, le plafond de l’entrée est à refaire. (…) Nous avons besoin d’un artisan sympa qui donnerait quelques heures de son temps pour faire le travail avant l’hiver. » L’annonce postée sur la plateforme Solidarité-Animal par le refuge CAPPA SPA Pays de Neubourg (dans l’Eure), reflète un véritable manque au sein des petites structures, en bénévoles capables de réaliser différents travaux, notamment les plus importants. Créé en 2002 par Martine Fouques, le refuge normand accueille une cinquantaine de chats, majoritairement âgés ou malades. La pièce à réparer est une verrerie, mal isolée, qui devient aujourd’hui inexploitable. Située à l’entrée du refuge, elle sert habituellement de bureau aux équipes, et abrite des animaux proposés à l’adoption. « Il pleut dedans et cet hiver il va geler ! Cela nous fait une pièce en moins. Pour le moment, nous avons investi dans un box en bois pour pallier ce manque », explique la présidente du refuge qui espère encore trouver un bénévole en mesure de les aider. « Nous fournissons tous le matériel comme la laine de verre. Nous pouvons également payer le repas et défrayer les frais d’essence », précise-t-elle.
Les besoins en réparation et en bricolages divers et variés, Dominique Bacot connaît bien. Présidente de l’association Le radeau des animaux, elle a acheté avec son mari, il y a cinq ans, un corps de ferme dans le Morbihan (56) que le couple a converti en refuge pour animaux. Ensemble et avec l’aide de connaissances, ils ont réalisé les travaux nécessaires à cette transformation « au fur et à mesure du temps et des moyens financiers dont on a disposé », selon la propriétaire. La source principale de revenus étant les dons, ces refuges ont souvent bien du mal à trouver l’argent nécessaire et comptent sur l’aide de bénévoles aguerris. « Nous aimerions faire tous les travaux d’extérieur nécessaires aux beaux jours. Nous avons par exemple besoin d’installer un portail, une trentaine de clôtures, des verrous pour les chenils sans compter les opérations de débroussaillage, et une dalle de béton à couler pour la cour des chiens… ». Le refuge aimerait également préparer pour l’hiver, une pièce à aménager en infirmerie pour chats.
Besoins de bras en plus et de compétences techniques
Les tâches s’accumulent tandis que les équipes permanentes manquent de renfort. « Chez nous, les bénévoles sont à 90% des femmes, et beaucoup sont retraitées. Nous avons besoin de certaines compétences techniques et de personnes avec de la force physique pour réaliser bien des travaux », explique Dominique Bacot. Même constat de la part de Martine Fouques, qui ne manque pas cependant de souligner le travail accompli malgré tout dans son refuge : « tous les trois ans, nos bénévoles femmes refont les peintures intérieures des chatteries. » Au Radeau des animaux, on espère ainsi un peu plus de mixité : « ce serait bien que des hommes apportent aussi leurs compétences. Cela peut être un engagement ponctuel, précise par ailleurs Dominique. Nous n’avons pas forcément besoin de personnes qui viennent tous les jours. » Pose d’étagères, réparation de portes cassées, éviers à changer, herbe à ressemer après l’été … les missions sont nombreuses dans l’un ou l’autre de ces deux refuges. Et si vous n’habitez pas à côté, nul doute qu’une autre structure aura des besoins similaires. « C’est un problème permanent pour nombre de petits refuges comme les nôtres » conclut Dominique Bacot.